Les problèmes de santé existant chez le kelpie
Même si le kelpie est une race rare largement préservée des problèmes de santé, certains individus ont tout de même été atteint par certaines tares. Bien que peu répandues, ces dernières doivent être surveillées de près. Pour ce faire, une seule solution : tester les reproducteurs et sélectionner des individus sains pour la reproduction. Une maigre contribution pour garantir la prospérité de la race !
Les lignes qui suivent ont été extraites du document officiel du club de race des kelpies et des bouviers australiens. Je me suis permise de rajouter une annotation en gras sur le paragraphe de l'abiotrophie cerebrelleuse.
Les Maladies Ophtalmiques Oculaires
Même si les tares oculaires ne sont pas fréquentes chez le Kelpie, il y a eu assez de cas de chiens affectés par l'Atrophie Progressive de la Rétine ou par des cataractes pour justifier l'examen ophtalmique de tout Kelpie destiné à la reproduction.
En outre tout chien postulant pour la cotation d'étalon ou de lice recommandé(e) doit être indemne de problèmes oculaires pour valider son homologation.
La dysplasie
La dysplasie des hanches :
Les gros problèmes de dysplasie chez le Kelpie sont pour l'instant très peu répandus mais cette tare pourrait devenir une préoccupation majeure si l'on faisait reproduire des chiens non testés ou des chiens touchés par cette maladie. Il est donc important de faire une lecture officielle des hanches et éventuellement des coudes de tout Kelpie destiné à la reproduction.
Recommandations : Les chiens avec une lecture de "D" ou de "E" (stades avancés de dysplasie) ne doivent pas être utilisés comme reproducteurs. Ceux qui obtiennent une note de "C" ne devraient être mariés qu'avec des chiens reconnus comme "A".
Vous trouverez ci-joint un tableau des équivalences pour les notations des dysplasies des hanches. Pour précision, les notations françaises respectent le modèle FCI.
La dysplasie des coudes :
Au niveau des coudes, en dehors des chiens indemnes de dysplasie "0/0", les chiens ayant obtenus un résultat de "0/1" ou de "1/0" peuvent être utilisés pour la reproduction mais seulement avec des chiens officiellement reconnus comme indemne.
L'Abiotrophie Cérébelleuse
L’Abiotrophie cérébelleuse (AC) est une maladie génétique qui touche le Kelpie. La race est touchée par cette tare depuis ses débuts mais les éleveurs en parlent rarement. Dans l’optique d’encourager la transparence et de réduire le nombre de Kelpies touché par ce grave problème, le Working Kelpie Council et un groupe de chercheurs en Australie travaillent afin de mettre en place un test génétique pour dépister les chiens porteurs de cette tare.
Qu’est-ce que c’est ?
Le cerebellum est la partie du cerveau qui règle la coordination du mouvement. Dans le cas de l’AC les cellules du cellebellum évoluent normalement avant la naissance du chiot, mais après celle-ci, elles se détériorent de façon prématurée provoquant un manque de coordination ou d’équilibre. Les premiers symptômes apparaissent souvent entre l’âge de 6 à 12 semaines, mais ils peuvent aussi se manifester chez le chien adulte, et ils s’empirent rapidement. D’autres races de chiens, notamment le Border Collie et le Labrador Retriever, sont également victimes de cette maladie. Elle se transmet d’une génération à une autre quand les deux parents sont affectés et/ou porteurs. Dans le cas du Kelpie, les lignées show et working sont toutes les deux concernées par la propagation de l’AC. Selon le professeur Alan Wilton, l’un des chercheurs qui participent à l’élaboration du test ADN pour identifier cette tare, jusqu’à 10% du cheptel serait porteur de celle-ci. Quelques cas ont été signalés en Europe.
D’où vient-elle ?
Le premier chercheur à s’intéresser à ce problème fut le professeur Don Robertson qui a publié un papier sur ses travaux dans le «Australian Veterinary Journal» en 1989. Sa recherche indique que le gène aurait été transmis par plusieurs champions de concours troupeau, utilisés très fréquemment comme étalon. Malheureusement à l’heure actuelle la plupart des Working Kelpies ont ces chiens dans leurs origines. En effet, le Kelpie est une race caractérisée par un patrimoine génétique assez limité. Quant aux éleveurs, ils ont exacerbé le problème en le cachant. Jusqu’ici, beaucoup ont préféré tuer leurs chiens affectés sans en parler, ce qui ne les ont pas empêchés de vendre leur progéniture saine, mais très souvent porteuse, pour la reproduction. Un cercle vicieux s’est installé et c'est désormais aux éleveurs de le rompre.
Comment la combattre ?
Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement contre cette maladie. Face à la détérioration du chien qui n’arrête pas de trembler, n’arrive plus à marcher correctement, et n’arrive plus à se tenir débout, l’euthanasie devient la seule option. En outre, seule une autopsie du cerveau de l’individu malade peut véritablement confirmer un cas d’AC.
Le test ADN réalisé à partir d’un échantillon sanguin ou d’un frottis buccal prélevé par un vétérinaire permettra d’identifier les chiens porteurs mais également de les conserver comme géniteurs. Il suffira de les croiser avec des chiens non porteurs pour ne plus jamais produire des chiens affectés. L’objectif à terme est de progressivement éliminer cette maladie du cheptel grâce au test ADN, tout en conservant les meilleures lignées de travail.